40 ans, 40 portraits | Philippe Bertrand

Philippe Bertrand a fait partie des toutes premières promos de l'Ircom, il est aujourd'hui grand reporter pour Les Echos. Il nous fait la joie de répondre à quelques questions !

Quel est votre parcours ?

Licencié en philosophie après trois années de classes préparatoires (une hypokhâgne et deux khâgnes) j’ai intégré l’Ircom en 1986. A l’époque, l’école n’offrait qu’un cursus, sur la communication d’entreprise.

J’ai effectué un stage de fin d’études à Paris dans le service de communication interne de Bull. Une amie angevine qui m’hébergeait travaillait comme dactylo dans l’agence de presse Agra, spécialisée dans l’information sur l’agriculture et l’agroalimentaire. Elle m’a signalé qu’elle cherchait un journaliste débutant. Je me suis présenté. Le rédacteur en chef connaissait l’Ircom, il m’a engagé.

Un an plus tard, j’ai été débauché par LSA, un magazine professionnel reconnu spécialisé dans la grande distribution. J’y suis resté dix ans.

J’ai rejoint le groupe Les Echos qui développait un département de lettres d’informations spécialisées pointues, du genre « lettres confidentielles ». C’était en 1998, avant la Coupe du monde de football. J’ai proposé de créer une lettre sur le sport business qui s’appelait Sport Finance & Marketing dont je suis devenu le rédacteur en chef.

Huit ans plus tard, j’ai rejoint le quotidien Les Echos pour suivre le sport business. J’ai ensuite été nommé chef de service adjoint et ai pris en charge la rubrique distribution, secteur que je connaissais déjà.

J’ai abandonné dix ans plus tard ma fonction de management pour devenir grand reporter sur les questions de consommation. Je vais suivre à partir de la fin de l’année, toujours avec le titre de grand reporter, le secteur du luxe.

Qu’est-ce qui vous anime dans votre mission aujourd’hui ?

Le métier de journaliste économique dans un quotidien permet de traiter une multitude de sujets, chaque jour différents, de rencontrer des dirigeants d’entreprise de haut niveau, intelligents et intéressants, de faire des reportages à l’étranger.

Le journalisme est un métier passion, dans un cadre très organisé et exigeant, mais avec une vraie liberté de travail.

Je bouge, j’ai des rendez-vous, je ne suis pas attaché à mon bureau. Surtout, j’écris, ce qui est ma grande passion. Je découvre le monde de l’économie, technique et complexe mais qui mène le monde.

Un projet qui vous a particulièrement marqué ?

Un reportage de huit jours au Brésil pour suivre un entrepreneur milliardaire, Abilio Diniz, dont j’ai fait un grand portrait dans notre magazine Les Echos Week-End.

Je l’ai suivi dans sa vie quotidienne, depuis sa séance de gymnastique, au petit matin, jusqu’à ses bureaux ou les conférences qu’il donnait dans les grandes écoles.

J’ai visité son domaine agricole et suivi toutes les actions qu’il menait de façon caritative dans l’éducation, le sport, etc.

Un conseil aux alumni ?

Aidez les jeunes diplômés, prenez-les en stage, embauchez-les.

Je vous encourage à participer à la vie de l’école, pour peu qu’on vous le demande...Faites connaître l’école à Paris.

40 ans : un rêve à partager ?

Assurer l’avenir de cette école créée pour diffuser dans les entreprises la parole de l’Eglise et de sa doctrine sociale.

Former une élite capable de résister aux chimères de la pensée unique progressiste.