40 ans, 40 portraits | Vianney Mallein

Vianney Mallein a fait partie de la première promotion d'étudiants à entrer à l'Ircom le 17 octobre 1984, il y a 40 ans. 

Il nous fait le plaisir de répondre à quelques questions !

Après mes années en Khâgne, mon passage en droit à Assas, l’Ircom a été une plongée violente (mais c’est positif !) dans la réalité du monde qui allait s’ouvrir à moi : la vie professionnelle. Cette année à l’Ircom, à travers les rencontres avec des professionnels, m’a fait mettre le pied à l’étrier. J’ai découvert en moi, le potentiel d’organisateur, de manager, de preneur de risque que j’avais.

Après une première expérience chez l’annonceur, très vite m’est venue l’idée que je pouvais rayonner et m’amuser un peu plus en tant que dirigeant d’entreprise.

Quelle est votre mission aujourd’hui ? En quoi cette dernière vous motive ?

L’objet de notre agence, au fur et à mesure des décennies, s’est dirigé vers la communication évènementielle. Malgré l’évolution des dernières années post-covid, nous avons eu à cœur de creuser cette réflexion qu’il était encore nécessaire que subsistent des moments où les gens se rencontrent, que les gens soient heureux d’échanger, qu’ils ne soient que 10 à se réunir ou plus de 10 000.

Toute mon énergie et ma joie du réveil au matin résident dans le fait de trouver les bonnes idées pour que la mise en scène d’un événement soit unique et soit propice au partage.

Un souvenir de votre vie professionnelle qui vous a particulièrement marqué ?

L’organisation du Salon du Livre d’Histoire à Versailles lors du covid en 2020 :  en une nuit, il a fallu transformer l’événement « physique » en événement « numérique ». Les 80 rencontres qui ont habituellement lieu sur un même week-end ont été étalées en rencontres « virtuelles » sur un mois. Tous les soirs, un auteur venait dans nos bureaux, transformés alors en plateau TV, pour que nous échangions sur leur ouvrage. Puis, ils restaient physiquement sur le site pour dédicacer les livres que les gens achetaient en direct…. Alors que les librairies étaient fermées, les gens recevaient leur livre dédicacé par voie postale ou en pick-and-collect. Ce « jonglage » a plu au public et aux auteurs.

Pour reposer le contexte, le Salon du livre d’histoire réunit habituellement 200 auteurs qui ont publié récemment et accueille quelques 20 000 visiteurs.

La morale de cette histoire, si on peut dire, c’est que dans toutes situations bouchées, dramatiques, il y a toujours une voie de passage. Il ne faut pas se laisser emporter par la désespérance du moment…

Un conseil aux alumni ?

J’aime à dire à cette tranche d’âge :  multipliez les découvertes du monde professionnel, du monde de l’entreprise au-delà du raisonnable, pour vous forger une connaissance plus précise de votre adaptabilité à ce monde inconnu.

Avoir peur, avoir des angoisses face au monde professionnel, ce n’est pas grave, multipliez les expériences dans différents domaines, découvrez là où vous êtes le plus heureux, même si c’est dans une niche de marché.

40 ans, ça représente quoi pour vous ?

Tout dépend du regard de la personne qui pose son regard sur ces années-là : un regard terne, mort dirait que c’est du passé, c’est loin et oublié… mais le regard pétillant se dit ce n’était qu’hier et que cette aventure continue encore aujourd’hui.

Quand je viens à l’Ircom, je vois le temps écoulé, mais cet aujourd’hui est une magnifique dynamique.

Dans l’événementiel on vient souvent me solliciter pour fêter un anniversaire, on voudrait organiser un événement pour les 10, 20,100 ans de l’entreprise. Souvent les gens ne se posent pas la question de pour quoi on célèbre. Cet anniversaire est l’occasion d’une nouvelle dynamique, d’un bilan des leçons positives et des axes d’amélioration.